Des vertus de l'étonnement
Sur ce blogue, j'aborde régulièrement la question des émotions. Lorsque nos besoins ne sont pas satisfaits, nous pouvons ressentir de la colère, de la peur ou de la tristesse. Lesquelles s'expriment d'abord dans nos muscles qui chauffent ou tirent, des picotements dans notre poitrine, la nuque, le dos. Quand cela va mieux.D'un côté, nous ressentons plutôt des émotions qui relèvent de la joie.
En coaching, nous utilisons aussi bien les trois premières, comme des indicateurs de ce qui est vécu réellement. Souvent, nous avançons des explications avec notre tête, mais le corps résiste et propose d'autres analyses. Heureusement, il nous arrive aussi de puiser dans le registre de la joie quand la vie se manifeste pleinement. Et il est bon alors de prendre le temps de mettre des mots dans ces moments-là.
Mais si on y regarde de plus près, entre les ressentis de colère, peur, tristesse et ceux de la joie, il existe une troisième catégorie qui relève de l'étonnement. J'apprends une nouvelle qui ne correspond pas à ce que je crois savoir de la personne. Au bout de quelques minutes, je peux basculer du côté de la peur, en me disant qu'il y a un problème de fiabilité. Ce peut être aussi de la colère, car il y a un manque apparent de respect. Parfois même, l'information étonnante peut me faire pencher du côté de la tristesse. Mais si on observe vraiment ce qui se passe en nous losque nous apprenons quelque chose qui ne cadre pas avec ce qui se pratique habituellement, nous percevoir souvent que nous sommes plutôt saisi d’étonnement. Et j'invite chacun à demeurer un moment avec cette surprise, sans basculer trop vite dans d'autres registres. Surtout lorsque c'est la première fois que cela se produit. Telle personne semble avoir agi autrement que ce qu'elle avait annoncé. Et nous sommes surpris. Dans ce ressenti, il y a un a priori positif, comme un silence, dont il est bon de prendre soin, au moins jusqu'à ce qu'on puisse en parler avec son interlocuteur. Et si au bout de quelques minutes, de la colère, de la peur, de la tristesse surgit, accueillez-les, mais vous aurez au moins donner une place à l'étonnement. Parfois, cette surprise demeure, tout heureuse qu'on lui ait laissé un peu d'espace.
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