Réaliste, fragile et heureux
Je poursuis ma réflexion sur cette histoire des deux
bras. Il me semble qu'il y a deux temps : celui où l'on découvre que l'on a délaissé certains aspects de sa personnalité, que l'on est moins « beau », « fort »,
« aimable » que l'on pensait.
Ce constat peut déboucher sur une croissance plus équilibrée. Mais il n'est pas simple à vivre. Il faut curieusement se sentir relativement bien pour porter ce regard sur soi. Et il y a toujours
un risque à sombrer dans un excès de culpabilité.
Puis vient aussi un second mouvement où l'on se réconcilie avec soi même en se disant que l'on peut mettre ses points forts (son bras droit) au service des autres, tout en sollicitant plus
souvent ses points « faibles » (Ses bras gauches).
Il est bon de vivre les deux temps, le premier de réalisme sur nous-même, ou pour le dire autrement d'acceptation de nos fragilités, le second, ce constat que l'on peut contribuer à embellir
l'existence des autres et la sienne même en n'étant pas tout puissant. La foi chrétienne peut aider à vivre ce double mouvement.
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