Camus, l'absurde et les chrétiens
Les premiers colloques et articles commémorant les 50 ans de la mort de Camus donnent plutôt la parole aux figures contemporaines de l'athéisme. Il me semble que son oeuvre interroge aussi les chrétiens, notamment lorsqu'il évoque la question de l'absurde.
Les croyants se précipitent parfois trop vite pour donner du sens à toutes les situations. Pourtant, nous vivons tous des moments qui s'avèrent absurdes. La pasteur Lytta Basset a écrit de belles choses à ce sujet, en s'interrogeant sur le thème du mal. Elle invite à simplement reconnaître que le mal nous blesse et à le combattre, mais sans forcément chercher à le comprendre.
Le développement personnel a parfois tendance à nous rendre responsables de tout, comme si nous pouvions toujours tout résoudre en appliquant ses techniques. Mais ce n'est pas toujours vrai. La foi chrétienne peut aider alors à traverser ces moments de désert sans sombrer dans une autocritique dévastatrice. Un peu comme Job refusant de s'accuser alors qu'il a fait tout ce qu'il pouvait.
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