Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Étienne Séguier

Coaching de vie : Pourquoi le deuxième confinement semble plus difficile à vivre que le premier (ou les vertus de l'accompagnement par temps de Covid)

12 Décembre 2020, 12:38pm

Publié par Etienne Séguier

Coaching de vie : Pourquoi le deuxième confinement semble plus difficile à vivre que le premier (ou les vertus de l'accompagnement par temps de Covid)

Durant le premier confinement, chacun a sollicité ses mécanismes de défense habituels pour faire face aux contraintes de cette situation inédite. Nous avons tous dans notre boite à outil personnel des façons de réagir qui nous aident en cas de stress. Une grille de lecture comme l’ennéagramme décrit neuf manières de se défendre. Mais nos histoires familiales nous ont aussi transmis des conseils à suivre en cas de coup dur. Par exemple, « tenir bon et surtout ne pas étaler ses états d’âme, car cela démoralise les autres, et cela ramollit ». Ou bien encore, « se mettre à l’abri en attendant que l’orage passe ». Ces attitudes nous ont permis de traverser le premier confinement, avec aussi l’espoir d’une lumière au bout du tunnel. Plusieurs études ont montré que l’on peut endurer beaucoup de choses, si l’on sait que cela ne durera pas.

C’est avec cette première expérience que nous avons abordé le deuxième confinement, souvent avec deux attitudes différentes. La première en étant conscients que nos mécanismes habituels n’allaient pas suffire à faire face. Avec l’apparition d’une forme de tristesse, voire de dépression, sentant confusément qu’il fallait lâcher ces façons de réagir sans trop savoir par quoi les remplacer. C’est là que l’accompagnement peut aider à effectuer un saut dans l’inconnu, d’autant plus difficile qu’il doit s’effectuer dans une période de forte insécurité. C’est la première attitude.

Mécanismes de défense

La seconde consiste à remettre en route ses mécanismes de défense habituels, en faisant semblant de croire qu’ils vont marcher, au risque qu’ils nous enferment encore plus. Par exemple, tenir encore bon, en taisant toujours son ressenti, mais sous peine que les émotions qui ne s’expriment pas, finissent par s’imprimer douloureusement dans les corps. Autre exemple, continuer de se mettre à l’abri, en limitant toujours plus les interactions avec des êtres humains, se privant ainsi de l’apport des autres et de leurs manières de voir différentes. L'accompagnement peut là aussi aider à dépasser cette forme de déni, et expérimenter de nouvelles attitudes.

Durant cette année si étrange, j'ai accompagné des personnes vivant des situations très diverses. Toutes celles que je suivais avant le premier confinement ont continué à travailler au cours du deuxième confinement. Je constate qu’elles finissent plutôt bien cette période. Ensemble, nous avons pris le temps d’observer ces mécanismes de défense, cela n’a pas été simple. Et il a fallu du courage pour lâcher ces béquilles. Cela requiert du temps. Mais je termine cette année avec la conviction que ce travail leur permet d’aborder 2021 dans de bonnes conditions … quoi qu’il se passe dans les prochains mois !

Commenter cet article