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Étienne Séguier

Croire dans ses émotions

4 Avril 2011, 14:02pm

Publié par Etienne Séguier

  Les techniques de développement personnel valorisent souvent le ressenti (pas ce que l'on pense, mais ce que l'on sent dans son corps). Encore faut-il percevoir quelque chose. C'est l'une de mes découvertes de voir combien l'on passe souvent à côté de ce que l'on ressent. En discutant avec des amis, je me suis rendu compte que certains ne ressentaient rien. Ils avaient même perdu l'habitude de se poser la question.

 

Il y a souvent tout un travail pour se reconnecter à soi-même. Au début, cela peut simplement consister à identifier les points de tension : le ventre serré, les épaules rentrées. Ou bien découvrir que l'on ne sens pas du tout sa jambe, son bras. Ce n'est pas simple, mieux vaut être patient.

 

Mais lorsque l'on ressent enfin ces agacements, ces contrariétés dans ses muscles, sa peau, nous n'avons parcouru qu'une partie du chemin. Encore faut-il croire à ces signes du corps, émis par soi-même à sa propre intention ! La encore, rien d'évident. Souvent, nous avons été habitués à bloquer toute interprétation. Avec la meilleure intention : notre entourage a pu nous lancer des « ce n'est pas grave », « ce n'est rien ». A qui se fier alors ? A son ressenti ou à ses proches ?

 

Voilà donc les émotions prises dans ce que l'on appelle un conflit de loyauté : entendre son corps ou faire confiance à des parents et des éducateurs bienveillants. A chacun d'expérimenter que l'on peut sans doute faire les deux, croire à son ressenti, même si l'on nous a conseille de ne pas trop y faire attention. Il s'agit là d'un acte de foi. Nous n'avons pas immédiatement de preuve de la pertinence de ce que signale notre ressenti. Surtout si cela fait un moment que l'on ne se pose plus la question.

 

Ce nouveau dialogue avec soi même favorise une autre relation avec l'entourage. Nous pouvons aussi sentir que l'autre ne va pas bien, même s'il ne l'exprime pas verbalement. Dans la parabole du « bon » Samaritain, celui ci se distingue des autres par sa capacité à être touché au ventre. Peut être car il avait pris l'habitude d'écouter son ressenti.

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B
<br /> Bonjour Etienne.<br /> J'ai longtemps fait peu de cas de mon corps et de ce qu'il permet de comprendre de mon état émotionnel. L'anxieux que je suis a beaucoup intellectualisé. La sophrologie me permet de redécouvrir le<br /> ressenti corporel, et d'être conscient des tensions. Les maux de tête que je ressent assez souvent sont généralement des indicateurs de stress et de fatigue trop importante.<br /> À bientôt !<br /> <br /> Bruno.<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Bonjour Bruno, je me rends compte qu'il y a plusieurs techniques pour redécouvrir ce ressenti. Et souvent effectivement je ressens ce trop plein, comme si le corps avait besoin d'une pause.<br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br /> <br />