Embarrassant patron

C’est une curiosité de l’Eglise. Après avoir fêté la naissance du Christ, elle n’a pas trouvé mieux que de placer la saint Etienne le 26 décembre. Pour ceux qui ne se seraient pas penchés sur l’existence de ce garçon. Il finit lapidé pour avoir cru bon de s’exprimer à un moment ou d’autres auraient sagement fermé leur bouche. “C’est le premier martyr” avait coutume d’annoncer mon père, quand j’étais jeune, en parlant de mon saint patron, et de moi (en plaisantant me concernant).

Mais qu'est-ce qui s’est passé dans la tête, le coeur, le ventre de Saint Etienne pour formuler "une première annonce” dans des conditions pareilles ? Faut-il l’avouer, je ne suis pas partisan des croisades et autres joyeusetés de ce genre. Les religions me semblent plutôt conçues pour bâtir des ponts. De ce que j’en ai perçu, Etienne n’était pas un idéologue, mais oeuvrait plutôt dans le service concret aux autres.

Pourquoi alors s’être exprimé ainsi ? Pourquoi certains demeurent à un endroit alors qu’ils feraient mieux de partir en courant ? Qu’ont-ils trouvé comme “truc” pour lutter contre la trouille ? J’avance une hypothèse : ils ont reçu-vécu une douceur bien plus puissante que la violence qui les entoure. Comme un cadeau.