Obama, apôtre de l'empathie
Le nouveau président des États-Unis cherche une paroisse sur Washington. Il a délaissé la sienne à Chicago, car les déclarations de son pasteur causaient du tort
à sa campagne. Mais le culte du dimanche lui manque. « Je faisais partie d'une communauté de personnes fantastiques qui prient pour moi chaque jour et m'appellent, a-t-il déclaré,
mais ce n'est pas la même chose que d'assister à un service religieux le dimanche. »
En attendant qu'il trouve un point de chute spirituel, les animateurs américains de la communication non violente aimeraient bien le soutenir dans son action. Durant la campagne, n'a-t-il pas
déclaré que l'empathie était « la plus grande qualité que nous avons besoin en Amérique et partout dans le monde. » Et ils ont donc lancé une pétition pour l'encourager à développer
cette qualité durant son mandat. A elle seule, l'initiative ne sauvera pas le monde, mais j'ai choisi d'aller la signer sur le site (en anglais). Si le cœur vous en dit, voici le lien qui
explique la démarche en français link, il faut simplement s'inscrire en donnant son mail sur le site américain link.
L'empathie est une notion complexe. Le Larousse la définit comme "une faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de percevoir ce qu'il
ressent". Mais faut-il prendre la souffrance de l'autre avec soi, sur soi? Simplement l'écouter ? Quand s'autorise-t-on à donner son avis ? Il est
difficile de trouver la bonne distance. On prête au psychanalyste Jacques Lacan la remarque suivante : "si je me mets à la place de l'autre, ou est ce que l'autre va se mettre ?" Pour prolonger
le débat, vous pouvez aussi écouter la définition que donne de l'empathie Marshall Rosenberg, le fondateur de la communication non violente (en français) en la comparant à l'attitude du surfeur
sur une vaguelink.
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