Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Étienne Séguier

Obama, apôtre de l'empathie

14 Janvier 2009, 19:05pm

Publié par Etienne Séguier



Le nouveau président des États-Unis cherche une paroisse sur Washington. Il a délaissé la sienne à Chicago, car les déclarations de son pasteur causaient du tort à sa campagne. Mais le culte du dimanche lui manque. « Je faisais partie d'une communauté de personnes fantastiques qui prient pour moi chaque jour et m'appellent,  a-t-il déclaré, mais ce n'est pas la même chose que d'assister à un service religieux le dimanche. »
En attendant qu'il trouve un point de chute spirituel, les animateurs américains de la communication non violente aimeraient bien le soutenir dans son action. Durant la campagne, n'a-t-il pas déclaré que l'empathie était « la plus grande qualité que nous avons besoin en Amérique et partout dans le monde. » Et ils ont donc lancé une pétition pour l'encourager à développer cette qualité durant son mandat. A elle seule, l'initiative ne sauvera pas le monde, mais j'ai choisi d'aller la signer sur le site (en anglais). Si le cœur vous en dit, voici le lien qui explique la démarche en français link, il faut simplement s'inscrire en donnant son mail sur le site américain link.

L'empathie est une notion complexe. Le Larousse la définit comme "une faculté intuitive de se mettre à la place d'autrui, de  percevoir ce qu'il ressent". Mais faut-il prendre la souffrance de l'autre avec soi, sur soi? Simplement l'écouter ? Quand s'autorise-t-on à donner son avis ? Il est difficile de trouver la bonne distance. On prête au psychanalyste Jacques Lacan la remarque suivante : "si je me mets à la place de l'autre, ou est ce que l'autre va se mettre ?" Pour prolonger le débat, vous pouvez aussi écouter la définition que donne de l'empathie Marshall Rosenberg, le fondateur de la communication non violente (en français) en la comparant à l'attitude du surfeur sur une vaguelink.




Commenter cet article

M
Je vous signale cet extrait de son discours d'investiture dans lequel Obama évoque le partage du travail comme une piste pour lutter contre le chômage, un thème que les chrétiens gagneraient à reprendre à leur compte :<br /> "En effet, le gouvernement peut et doit agir, mais, en fin de compte, c'est la foi et la détermination du peuple américain dont la nation dépend. C'est la gentillesse de ceux qui accueillent un étranger lorsque les digues se sont rompues, c'est l'altruisme des travailleurs qui préfèrent réduire leurs heures de travail plutôt que de voir un ami perdre son emploi qui nous aident à traverser les heures les plus sombres. C'est le courage manifesté par un pompier qui se lance à l'assaut d'un escalier rempli de fumée, et également la capacité d'un <br /> parent à s'occuper d'un enfant qui décident de notre destin en fin de compte."
Répondre