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Étienne Séguier

Carême 2012 : ne pas tout donner, mais attendre un retour

26 Janvier 2012, 11:40am

Publié par Etienne Séguier

Tout donner sans rien attendre en retour. Voilà le genre de belles phrases que l'on attribue au christianisme. Cela sent bon le désintéressement, valorisant un engagement authentique pour les autres. Cela représenterait le but à atteindre par tout croyant qui se respecte, même si l'on sent que ce n'est pas simple. Nous pourrions au moins tendre vers … sans trop culpabiliser de ne pas y parvenir, sans trop sombrer dans l'auto critique.

 

Mais sommes nous si certains qu'il soit bon de tout donner sans rien attendre en retour. En quoi serait-ce mauvais ce retour ? Parce que nous risquons de donner de façon intéressée ? Nous pouvons effectivement agir pour acheter en retour une reconnaissance. Mieux vaut s'interroger sur ces motivations lorsque l'on agit, pour ne pas se prendre pour un sauveur.

 

Ce qui me gêne en fin de compte, c'est le « rien » attendre en retour. Avec ce "rien", nous risquons alors de vouloir tout donner par peur de devoir vivre une relation en retour. Tout donner pour laisser l'autre à distance, ne pas être gêné par son retour. Par ses marques de tendresse, d'intérêt, sa différence.

 

Je ne sens pas chez Jésus cette protection contre des retours de son entourage. Au contraire, il se laisse toucher, il vit cet inconfort d'un retour. Pour le carême 2012 qui s'annonce, je proposerais volontiers de donner en se laissant toucher par un retour. Positif ou négatif, mais un retour vivant.

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A
parce que nous savons tous que sur cette terre nous sommes de passage tissons des liens d'amitié sincère,cette terre nous ne nous appartiens pas,nous en sommes locataire<br /> alors il faut la préserver,sinon dans un siècle elle sera comme une poubelle et nos enfants et ceux qui suivront,irons visiter un musee ou il y aura des arbres avec de vraies feuilles,des jardins<br /> avec de vrai légumes<br /> et quand ils sortiront ils remettront le masque parce que l'air y est irrespirable!cela est peut être une fiction,gardons nous qu'un jour cela ne devienne réalité<br /> la nature nous rappellera a l'ordre,car en définitive que faire quand les éléments sont déchainés,l'eau,le vent,la sécheresse,le froid face aux éléments nous ne sommes rien<br /> contentons nous de ce que nous avons
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E
<br /> <br /> Je suis sensible à cette invitation à se tenir comme locataire de la terre alors que le printemps commence à pointer le bout de son nez.<br /> <br /> <br /> <br />
J
Il me semble que la question posée est celle de la gratuité du don.Et si je remplace gratuité par liberté.... le don est libre, je suis libre dans le don que je fais je n'attends rien, et c'est<br /> très précisément l'une des caractéristiques du don en plus de sa fécondité pour moi même car il me remplit de l'autre.
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E
<br /> <br /> Merci beaucoup pour ce lien entre gratuité et liberté, que je percevais pas aussi clairement.<br /> <br /> <br /> <br />
B
Cette dernière peut être exprimée ainsi : des gens passent leur vie à rependre autour d’eux le bien mais au final ils en retirent bien plus de négatif que de positif.<br /> alors la question qu'est ce qui les empêche d'en retirer du positif ?
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E
<br /> <br /> Génial !<br /> <br /> <br /> <br />
M
voici un lien pour comprendre: http://www.passetonbac.fr/bac_2006_juin_s_es_national_francais_sujet.htm<br /> <br /> clic sur le corrigé<br /> <br /> Amicalement Matiti
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E
<br /> <br /> je l'imprime pour le lire tranquillement<br /> <br /> <br /> <br />
O
Il était une fois un homme qui avait une cervelle d’or. » Enfant, il ignorait la composition de son étrange cerveau ; il apprit la vérité de la bouche de ses parents à dix-huit ans seulement. Il<br /> décida alors de quitter la maison familiale et s’employa à dilapider son or. Se rendant compte des ravages que provoquent ses dépenses sur son corps, il devint avare et misanthrope. Mais un jour,<br /> l’homme tomba amoureux et ce fut là son malheur. Durant deux ans, il satisfit tous les caprices de sa femme jusqu’à perdre l’ensemble de ses richesses. Son épouse mourut sans raison, et l’homme<br /> utilisa ce qui lui restait d’or pour payer son enterrement, ce qui l'ennuyait fortement.<br /> voici en résumé mais je ne vois pas le cheminement ?
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E
<br /> <br /> Peut être que l'or de ce monsieur est comme l'huile des jeunes femmes de la parabole du Christ, qui veillent en attendant leur époux, elle ne peut se donner.<br /> <br /> <br /> <br />