Socrate, Jésus et Bouddha

Le philosophe Frédéric Lenoir, publie un livre intitulé “Socrate, Jésus, Bouddha, trois maîtres de vie” (Fayard). Ces trois figures constituent chacun à leur façon trois piliers du développement personnel.

S’il fallait mesurer leur cote de popularité actuelle, peut-être que Socrate et la quête philosophique seraient en train de détrôner Bouddha et son approche plus spirituelle, peut-être.

Socrate incarne cette prétention de l’homme à tout maîtriser, sa mort traduit bien cette volonté de tout contrôler jusqu’au bout. Bouddha invite plutôt à taire ses désirs, sources de souffrance. Ces deux tensions sont bien présentes dans les pratiques de développement personnel. Pour être heureux, tout contrôler ou ne plus rien vouloir.

Le Christ apporte sa touche personnelle, en acceptant de ne pas tout maîtriser, de dépendre d’un Autre, des autres. Tout en orientant son désir pour le sortir du registre de la consommation et accéder à celui de la communion. Difficile pari, mais qui vaut que l’on y engage sa vie.