Le besoin vital de rêves
Je me souviens d'une soirée, un dimanche soir, il y a trente ans. Nous nous étions rendus en famille sur une place de Paris. Il y avait beaucoup de monde, notamment le chanteur Jean-Michel Caradec. A l'époque, je jouais ses compositions. Les personnes s'étaient réunies pour changer la vie. Pas moins.
L'autre jour, lors d'une présentation de la communication bienveillante, j'avais disposé sur le sol une série de feuilles représentant chacune un besoin essentiel pour vivre. Et j'ai demandé à chaque participant de choisir l'un d'entre eux, un besoin pour lequel il pourrait prêter davantage attention. En reprenant les feuilles à la fin de l'exercice, je me suis rendu compte qu'une personne avait choisi celui de « rêve ». Cela m'a touché.
Ils sont nombreux ceux qui ont rêvé de changer la vie et cela n'a pas toujours donné des résultats concluants. La vie ne se change pas si facilement. Il m'est arrivé parfois de penser qu'il est dangereux de rêver trop fort. Mais trente ans après cette soirée de mai, je crois encore que nous vivons aussi de rêves. Et s'il n'y a plus de place pour cette attente dans notre existence, il faut lui en faire une rapidement.
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