Une source abondante
Je poursuis avec une autre prise de conscience intervenue à la suite de mon stage avec Thomas d'Ansembourg. Elle concerne le lien entre communication bienveillante et spiritualité. Avec cette technique de développement personnel, nous pouvons affiner la connaissance de nos besoins, puis chercher à y répondre par différentes stratégies.
Il est souvent aidant de découvrir ainsi que l'on peut répondre à un besoin de différentes façons, en sollicitant plusieurs personnes (et pas simplement son conjoint, ses parents ou son meilleur ami). Mais il nous faut sans doute aller plus loin. Même en multipliant les personnes que l'on sollicite pour répondre à nos besoins, elles peuvent ne pas être disponibles. Autrement dit, les soutiens peuvent venir à manquer. Et c'est là que l'approche spirituelle intervient.
Cette approche me dit qu'il y a en moi une source abondante, qu'il y a pour ceux qui sont engagés sur leur chemin de vie de l'abondance. En tant que chrétien, je peux mettre des mots sur cette abondance. En l'appellat la providence, la miséricorde de Dieu, sa bonté infinie. Cette semaine, la liturgie proposait de lire le passage ou le prophète Elie rencontre la veuve de Sarepta (1roi 17) qui n'a plus grand-chose pour vivre. Mais Dieu encourage Elie à aller la voir en lui demandant de le nourrir. J'y vois cet encouragement à croire à cette abondance dans nos existences. Nous avons tendance à croire à tous les discours de pénurie là ou Dieu promet l'inverse.
Nous pouvons effectuer tout le travail pour identifier ce qui nourrirait une belle vie, mais nous avons d'abord besoin de croire en cette source abondante. Dans le passage de la veuve de Sarepta, les jarres de farine ne s'épuisent pas et les vases d'huile ne se vident pas. Nous n'avons pas besoin d'avoir un entrepôt entier de farine et d'huile, mais simplement la conviction qu'une jarre de farine et un vase d'huile sont toujours à notre portée de main. Et pour cela, aucun manuel ne peut donner cette foi.
Commenter cet article