Préparer le carême 2013 avec la communication bienveillante et l'ennéagramme
Je viens d’animer une formation pour mieux se connaître et communiquer avec les autres, en utilisant deux techniques l’ennéagramme et la communication bienveillante. La première me semble un bon outil de diagnostic pour comprendre pourquoi nous avons tendance à foncer toujours dans les mêmes murs. La seconde permet de voir ce que l’on peut faire pour emprunter d’autres chemins.
Je voudrais donner un exemple. A la fin d’une session de présentation de la communication bienveillante dans une paroisse du 13e arrondissement, une dame est venue en me disant. “Vous insistez sur le fait de voir quels besoins demandent à être satisfaits en cas de conflits, mais en ce qui me concerne, je n’en ai finalement qu’un seul : celui que ma maison demeure en ordre. C’est tout ce que je demande à mon mari et mes enfants, pour le reste cela m’est égal.”. Je lui ai demandé si son entourage entendait ce besoin. “Non et c’est bien le problème, j’ai beau prendre le temps de leur expliquer, ce n’est jamais comme je le voudrais.”
Alors je lui ai proposé un exercice qui s’appelle la cascade des besoins. “Imaginez que votre entourage réponde totalement à cette aspiration à une maison en ordre. De quoi auriez-vous alors besoin ? “ Elle a réfléchi un moment puis a dit ; “En vacances, j’aime bien jouer aux cartes avec mes enfants”, puis “ j’aime bien prendre le temps de peindre.” Et nous avons ainsi identifié notamment des besoins de jeu et de créativité. Ils ne viennent pas annuler le besoin d’ordre, mais l’équilibrer. Là où cette dame était tentée de réduire son existence à un besoin d’ordre, elle l’a découverte plus riche, avec des aspirations à jouer et à peindre.
La prise en compte de cet équilibre peut s’effectuer avec cette approche de la cascade des besoins, mais elle est aussi accessible par l’ennéagramme, sans doute de façon plus directe. Cet outil décrit neuf façons de survaloriser un besoin et de découvrir que sa vie gagne à en satisfaire aussi d’autres qui nous sont moins familiers.
Il est encore trop tôt pour évoque le carême, même s’il arrive cette année dès le 13 février. Mais souvent nous avons tendance à en rajouter dans le besoin que nous idéalisons déjà. Pour reprendre l’exemple précédent en étant encore plus vigilant sur l’ordre à maintenir dans sa maison alors qu’un chemin de résurrection passerait plutôt par un surcroit d’attention sur des besoins délaissés, par exemple jouer ou peindre dans le cas de cette dame.
Avant de vous lancer, imaginez que votre besoin principal est déjà pleinement satisfait, quels ordres aspirations émergent, auxquels vous pourriez accorder plus d’attention. Si vous connaissez un outil comme l’ennéagramme, avec besoins êtes-vous en liens avec vos ailes et les flèches ? Le carême peut être alors ce moment où l’on fait plus et pas moins, ou l’on vit plus et pas moins.
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