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Étienne Séguier, thérapeute

La parabole des deux hérissons

10 Juillet 2024, 11:11am

Publié par Etienne Séguier

La parabole des deux hérissons

C’est une histoire que j’aime bien citer dans mes accompagnements pour aider à trouver la bonne distance avec les autres. C’est l’hiver et deux hérissons ont froid, alors ils décident de se rapprocher. Mais à moment ils se trouvent trop près l'un de l'autre. Et ils ressentent alors la sensation de leurs piquants respectifs. Ils décident de s'éloigner et ils ont à nouveau froid. Ils vont passer toute la nuit à s’approcher puis s’éloigner l’un de l’autre, jusqu’à ce qu’ils trouvent au petit matin la distance juste qui à la fois les protège du monde extérieur sans subir une proximité trop piquante.

Cette histoire atteste bien du temps qu’il nous faut pour trouver la juste distance avec nos proches. Même en croyant bien faire, il n’est pas certain que cela ne soit pas un peu piquant. Le travail est à reprendre régulièrement.

Dans certains ateliers que j’anime, je propose l’exercice suivant. Deux personnes sont face à face. Cinq mètres les séparent. La première reste immobile. La seconde s’avance vers la première. Quand la première estime que la seconde est trop près, elle lève le bras et la seconde s’arrête. Cet exercice montre clairement que la distance où nous nous sentions bien diffère selon les personnes. Il est bon de pouvoir en parler avec ses proches.

Et en même temps, on peut travailler pour faire évoluer cette distance. Dans certains cas, les personnes maintiennent les autres trop loin, sans jamais partager sur ce qui compte pour elles. Dans d’autres cas, c’est le contraire. Elles laissent venir les autres trop près.

Il ne suffit pas d’en prendre conscience pour que cela évolue. Car cette distance est liée à notre histoire, et notamment la façon dont nos parents ont accompagné notre ouverture sur le monde.

Le travail en mémoire cellulaire permet d’aller chercher les interdits posés très tôt qui empêchent les autres de s’approcher ou au contraire qui les laissent venir trop près.

Pour en savoir plus sur l’accompagnement en mémoire cellulaire

Voir aussi une présentation en cinq mini vidéos

Pour prendre un rendez-vous en présentiel ou en visio : 06 20 95 82 40

Ou cultivetestalents@live.fr

 

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O
<br /> Un soir d’hiver où ils n’en pouvaient plus d’avoir froid, une centaine de jeunes hérissons décidèrent de se serrer les uns contre les autres pour se réchauffer. Hélas, découvrant ce que chacun<br /> avait en commun avec tous, ils éprouvèrent l’action désagréable de leurs piquants et s’éloignèrent sous la douleur. Une heure plus tard et comme le froid persistait, ils voulurent tenter une<br /> nouvelle expérience : ils se rapprochèrent, pleins d’espoir, mais pour se piquer aussi vite et s’écarter de plus belle. Bref, ces va-et-vient durèrent toute la nuit, jusqu’à ce que les hérissons<br /> découvrent, au matin, qu’il y avait entre eux une distance moyenne, très convenable, où ils pouvaient miraculeusement se mettre à l’abri du monde extérieur, sans pour autant se témoigner une trop<br /> grande et trop piquante affection.<br /> <br /> (D’après la parabole de Schopenhauer, citée par Freud dans Psychologie collective et analyse du moi)<br /> <br /> <br />
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E
<br /> <br /> Merci Orchis pour cette autre version, qui doit avoir plusieurs auteurs. J'aime bien la chute !<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Voici le texte complet du conte transmis par Gaël<br /> <br /> Un été, une famille de hérissons vint s'installer dans la forêt. Il faisait beau, il faisait chaud, et toute la journée les hérissons s'amusaient sous les arbres. Ils batifolaient dans les champs,<br /> aux abords de la forêt, jouaient à cache-cache entre les fleurs, attrapaient des mouches pour se nourrir, et, la nuit, ils s'endormaient sur la mousse, tout près des terriers.<br /> Un jour, ils virent tomber une feuille d'un arbre : c'était l'automne. Ils jouèrent à courir derrière les feuilles qui tombaient de plus en plus nombreuses ; et, comme les nuits étaient un peu plus<br /> fraîches, ils dormaient sous les feuilles mortes.<br /> Or, il se mit à faire de plus en plus froid. Dans la rivière parfois, on trouvait des glaçons. La neige avait recouvert les feuilles. Les hérissons grelottaient toute la journée et, la nuit, tant<br /> ils avaient froid, ils ne pouvaient plus fermer l'oeil.<br /> Aussi, un soir, ils décidèrent de se serrer les uns contre les autres pour se tenir au chaud, mais ils s'enfuirent aussitôt aux quatre coins de la forêt : avec tous leurs piquants, ils s'étaient<br /> blessés le nez et les pattes. Timidement, ils se rapprochèrent, encore, mais, encore une fois, ils se piquèrent le museau. Et, chaque fois qu'ils couraient les uns contre les autres, c'était la<br /> même chose.<br /> Pourtant, il fallait absolument trouver commet se rapprocher : les oiseaux l'un contre l'autre se tenaient chaud ; les lapins, les taupes, tous les animaux aussi.<br /> Alors, tout doucement, petit à petit, soir après soir, pour avoir chaud mais ne pas se blesser, ils s'approchèrent les uns des autres, ils abaissèrent leurs piquants et, avec mille précautions,<br /> enfin trouvèrent la bonne distance.<br /> Et le vent qui soufflait ne leur faisait plus mal ; ils pouvaient dormir, bien au chaud, tous ensemble.<br /> <br /> Conte orthodoxe<br /> in « Contes et récits pour tous les temps », « Textes non bibliques », Ed. Atelier, 1997, p.39-40<br /> <br /> <br />
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