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Étienne Séguier

Cerveau reptilien et auto empathie

17 Septembre 2012, 11:37am

Publié par Etienne Séguier

Nous avons gardé de nos ancêtres préhistoriques le cerveau dit reptilien qui leur permettait de survivre dans la savanne. Lorsqu'un danger se présentait, leur cerveau choisissait l'une des trois solutions dont ils disposaient : la fuite, l'attaque ou l'immobilisation.

Si le danger se trouvait encore loin, ils privilégiaient la fuite. S'ils surgissaient à l'improviste, mieux valait alors arrêter de respirer en espérant se fondre dans le paysage. Si le danger arrivait juste en face, ils se préparaient à passer à l'attaque.

De nos jours, nous n'évoluons plus dans la savane, mais nous pouvons retrouver ces trois attitudes réflexes lorsque nous nous sentons agressés. Lors d'une réunion dans une association, en entreprise, un rassemblement de famille, nous pouvons tentés parfois de bloquer notre respiration tout en demeurant immobile dans l'espoir de devenir invisible. Mais une fois passé ce que nous prenons pour une agression, nous demeurons avec le ventre noué, le plexus solaire bloqué et les épaules tendues. Si nous prenons pas alors le temps de respirer profondément et de pratiquer quelques étirements, nous pouvons passer ainsi la journée sans comprendre pourquoi on se sent moins en forme !

Il en est de même si nous éprouvons l'envie d'attaquer. Fort heureusement, les conflits de nos jours ne se règlent pas toujours par le combat physique. Sans compter qu'il est souvent très délicat de hausser la voix dans certain environnement ! Alors nous nous retrouvons avec ce fameux cerveau reptilien qui nous a mis en position d'attaque, en relevant les épaules, en bandant les muscles, mais sans pouvoir aller plus loin. Et nous voilà nouveau tendus pour quelques heures sans bien comprendre pourquoi.

Cette prise de conscience de l'impact du cerveau reptilien me semble décisive dans ce que l'on appelle l'auto empathie, que je traduis par « s'accueillir avec bienveillance comme nous le ferions avec notre meilleur ami ». Avant de chercher toutes les bonnes raisons pour trouver que finalement ce qui nous arrive n'est pas si grave, je préfère voir laquelle des trois attitudes réflexes mon cerveau m'a fait prendre. Puis je cherche à redonner un peu de souplesse à mon corps en respirant et en l'étirant. Et souvent je sens que le corps que je suis m'en est très reconnaissant.

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