Accueillir et laisser une place à nos pensées négatives
L'histoire des techniques de développement personnel est complexe, mais l'on peut repérer au moins deux étapes (en simplifiant beaucoup). Face à une difficulté, les praticiens ont d'abord proposé des méthodes pour faire diversion. Une idée nous tracasse, comment allumer un contre-feu ? Par exemple, nous pensons que nous n'allons pas y arriver, alors nous pouvons nous souvenir d'une fois où nous avons réussi à faire quelque chose de bien.
Cette approche passe notamment par la visualisation ou l'ancrage de bonnes sensations. Elle produit de bons résultats à court terme. Elles aident à se mettre dans de bonnes conditions avant l'animation d'une réunion ou d'un exposé.
Mais nos pensées négatives sont souvent tenaces et elles reviennent fréquemment à la vitesse d'un cheval au galop. Notre cerveau, il est vrai, s'entraîne chaque jour à nous fournir des explications pour comprendre pourquoi cela ne va pas. C'est en observant cette capacité de réaction de nos neurones qu'une nouvelle approche est en train d'émerger.
Son principe est simple : accueillir nos pensées négatives, en leur laissant une place dans notre vie. Pas toute la place, mais un bout de notre corps où nous reconnaissons que nous sommes touchés, ou un peu de notre attention pour déjà constater que ces pensées existent.
C'est en reconnaissant pour moi la validité de ce retournement que j'ai eu envie de commenter le chemin de croix. Sur ce chemin, aucune technique de diversion. Jésus accueille ce qui arrive, ressent l'inconfort de la situation. Mais il a une façon de le faire qui ne ressemble à aucune autre. Il se joue là quelque chose de vital si l'on accepte de ralentir. Ce peut être une bonne façon de vivre ce début de semaine pascale.
J'en profite pour remercier tous ceux qui m'envoient des retours sympathiques sur le livre « Traverser les épreuves une méditation du chemin de croix. » Pour ceux qui découvrent ce blogue, soyez les bienvenus. Voici deux recensions sur ce livre, que leurs auteurs soient chaleureusement remerciés. La première émane de Bruno Bouvet de La Croix, la seconde du blogueur Marc Favreau
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