Ne pas être né.e au "bon moment" et ses impacts sur la vie adulte
Les situations où l’enfant « n’arrive » pas au bon moment sont plus nombreuses qu’on ne le pense. Par exemple, l’un ou les deux parents sont impliqués dans un début de carrière qui mobilise toute leur attention. D’autres fois, l’enfant s’annonce dans un couple qui se connait peu. Le fait de passer du temps à deux leur aurait permis probablement de mieux se connaître, et d’expérimenter leurs premières crises sans avoir un marmot dans les pattes.
Le fait de cacher que l’enfant n’était pas désiré à ce moment-là traduit souvent un souhait de bien faire. Et il faut préciser ce que l’on entend par « être non désiré ». Souvent les parents ont envie d’avoir des enfants, mais plus tard. Si le bébé s’annonce plus tôt que prévu, les parents préfèrent raconter qu’ils étaient ravis.
Mais en quoi cela pose un problème ?
Tout simplement, car le bébé dès la vie intra-utérine sent qu’il est venu trop tôt. Il y a en effet une période qui peut durer de quelques heures à quelques jours. Durant laquelle la mère peut être amenée à se dire que ce n’est pas le moment. Cela concerne même les plus gentilles des mamans ! Elle peut même penser parfois qu’il vaudrait mieux que l’embryon ne reste pas. Et le bébé le ressent, comme si on lui disait « N’existe pas ». Dans bien des cas, le couple s’organise ensuite pour faire une place à ce petit et plus personne n’évoque ce moment de refus et de déni passager.
Mais cette situation permet d’expliquer bien des situations de malaises ou la personne a l’impression d’être invisible, que les autres agissent comme si elle n’existait pas, même si c’est souvent au-delà du rationnel. La personne exerce des responsabilités. Elle peut présenter certaines réussites. Mais il suffit qu’on ne lui adresse pas la parole ou qu’on oublie de l’associer à un projet pour qu’elle s’effondre. Comme si cela venait appuyer à un programme qui dit « n’existe pas ». Dans l’accompagnement en mémoire cellulaire, on peut travailler pour dépasser cela.
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