Quelle est la demande ?

Lorsque l'on pratique l'accompagnement dans le cadre du coaching, l'usage est de demander à la personne qu'elle est sa demande. « Par exemple je viens parce que je suis en conflit avec une personne de mon travail et j'aimerais trouver une solution.» Ou « avec ma femme, nous venons d'avoir notre deuxième enfant, mais je sens que notre relation devient plus difficile, j'aimerais travailler là-dessus. » Ces demandes permettent de débuter un accompagnement, quitte à affiner encore l'attente. Souvent, le différend initial révèle d'autres besoins dont on avait plus ou moins conscience. Progressivement la personne accompagnée se découvre un peu différente, avec plus de ressources qu'elle ne le pensait.

Mais il arrive aussi que la personne sente « qu'il faut faire quelque chose », que « cela ne va pas », mais sans avoir de demandes précises. Et l'on peut alors aussi travailler là-dessus, en partant des besoins qui attendent d'être satisfaits. Derrière le « cela ne va pas », à quels moments cet inconfort apparaît ? Dans ces cas là, qu'est ce qui manque ? De la légèreté, de la reconnaissance, du sens ? Rien qu'en énumérant ces trois possibilités, nous sentons bien que le travail ne sera pas le même. Parfois, il manque et de la légèreté, de la reconnaissance et du sens. En prendre conscience ne résout pas les difficultés, mais il permet déjà d'y voir plus clair. En soi, ce travail peut prendre plusieurs rendez-vous. Mais les personnes accompagnées en ressortent plus légères même si elles prennent conscience de l'ampleur des évolutions auxquelles elles aspirent.

PS : j'étais un peu moins présent sur ce blogue ces dernières semaines car je termine un livre sur foi chrétienne et ennéagramme. Il sort fin octobre et s'intitulera « Elargis l'espace de ta tente. Ennéagramme et foi chrétienne". Je vous en reparlerai.