Du bon usage de l'égo chez les bleus et les autres
Je ne résiste pas à commenter les déboires de l'équipe de France. Dans cette tragi-comédie, il est beaucoup question d'égo. Ce thème revient souvent dans le dialogue entre foi et développement personnel. Il faudrait tuer son égo, lit-on parfois. Dans le cas de l'équipe de France, la proposition est tentante, mais ce conseil semble toutefois excessif.
Si l'on tue l'égo, on meurt. L'égo sert à se construire, à oser prendre des options, des risques. Un minimum d'égo est nécessaire pour avancer dans l'existence. Je me méfie de la fausse humilité que l'on rencontre parfois chez les chrétiens, qui dissimule souvent un égo démesuré.
Un minimum d'égo permet d'avoir un minimum confiance en soi et de prendre le risque justement de faire confiance à d'autres, « de jouer aussi pour les autres », plus collectif.
Soyons donc conscients que nous avons un égo, que c'est une bonne chose. Puis posons nous au moins deux questions 1 « est-ce qu'il prend systématiquement le pouvoir dans notre existence ? » 2 « Dans quelle mesure puis je le mettre aussi au service des autres, de la collectivité ? »
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