Besoins de légèreté malgré, avec le Japon, la Lybie.
Les images du Japon, les informations en provenance de la Libye, un débat mal engagé sur la laïcité et/ou l'islam. La crise économique qui demeure, aussi dans la presse. La période abonde en nouvelles négatives. Le corps se tend à la vue du désarroi humain. Je lis que les Japonais résistent mieux à ce genre d'évènements, mais je vois des hommes et des femmes qui pleurent. Et il me semble qu'ils ne sont pas si différents de nous.
La tristesse guette parfois, l'élan de vie diminue. Et je me prends à ressentir un besoin de légèreté et pourquoi pas de jeu. Et aussitôt une vague de culpabilité. Pourtant, l'autre soir, j'ai dîné avec deux amis et comme d'habitude nous avons discuté dans l'ordre de foot ball et de politique, et cela m'a fait du bien.
Parmi les besoins de l'être humain figurent ceux qui concernent le divertissement. Est ce que l'on peut les mettre entre parenthèse lorsque
l'actualité est morose ? Alors on risque d'attendre longtemps. J'ai appris avec l'ennéagramme à distinguer ce qui
est désir de stimulation permanente qui risque de créer un zapping plus stressant qu'autre chose et ceux qui concernent le jeu, la spontanéité, la joie.
En ce début de carême, n'y aurait-il pas des préoccupations plus nobles à cultiver ? Si cette période est destinée à nous permettre d'être pleinement homme, si cette dimension de nous-même est délaissée, pourquoi ne rentrerait-elle pas parmi les « bonnes » résolutions à mettre en œuvre ?
J'y vois aussi une façon de prendre conscience de ce qu'est l'incarnation, Dieu s'est fait homme. Si notre corps n'est pas nourri par de la légèreté, du jeu, il risque de ne plus rien ressentir, de ne plus être touché par ce que l'on voit, de ne plus être humain.
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